Bétons biosourcés : bientôt l’AOC ?

Grégoire Noble
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[Zepros Bâti] Le Cerema et différents acteurs du secteur des bétons (Vicat, Parex, UniLaSalle, ENTPE…) ont lancé le programme de « Normalisation granulats pour bétons biosourcés » (NG2B). L’objectif est de mettre en place un cadre normatif adapté aux granulats destinés à ce matériau à empreinte environnementale réduite, qui permet de le transformer en puits de carbone.

La France – nation du béton par excellence – s’est positionnée en précurseur des bétons végétaux depuis une vingtaine d’années en travaillant sur tout un éventail de ressources naturelles disponibles sur le territoire comme le chanvre, le lin ou le miscanthus. D’autres coproduits agricoles pourraient également être valorisés dans la construction comme la balle de riz, le colza, le maïs ou encore le tournesol, tous largement cultivés. Cependant, il existe un écueil : « Malgré les nombreux travaux menés, la caractérisation des bétons végétaux n’est encadrée par aucune norme. Cette carence constitue un obstacle majeur aux conditions indispensables d’un développement de marché ». Les travaux des partenaires du programme NG2B consisteront donc à classifier les granulats végétaux selon leur origine et leurs caractéristiques qui impactent leurs performances. In fine, une véritable carte d’identité des granulats sera établie pour séparer le bon grain de l’ivraie… (et valoriser cette dernière). Le Cerema précise qu’aucune solution ne sera exclue, quelle que soit la dimension de son marché et que tous les acteurs de la filière seront consultés, depuis l’amont agricole jusqu’aux utilisateurs finaux, en passant par les industriels et les applicateurs.

G.N.

Grégoire Noble
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