La CGI veut faire avancer la livraison urbaine

Jean Charles Schamberger
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LOGISTIQUE
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Il faut voir cette étude comme la pierre de la Confédération française du commerce de gros (CGI) à l’édifice de la réflexion sur la logistique urbaine. Commandée à deux chercheuses de l’Institut français des sciences et technologie des transports (IFSTTAR), l’étude sur « la mobilité des marchandises dans la ville durable » a été dévoilée lors du récent Salon des maires de France.
Transport et stockage des marchandises sont souvent perçus comme des maux nécessaires par les municipalités. Et de ce fait, contraints : horaires de livraisons réduits, emplacements de livraison limités, restrictions des types de véhicules autorisés… La CGI a décidé de s’employer pour une meilleure intégration des activités logistiques au cœur des villes.
Des recommandations pour les pouvoirs publics Son étude porte sur 20 villes de France* et constate que les villes, quelle que soit leur taille, « s’intéressent globalement peu à la logistique ». La priorité est donnée au transport des personnes. Les auteures soulignent que les villes disposent, pourtant, « de presque tous les outils réglementaires pour agir ; elles doivent s’en emparer. » Deuxième constat : les réglementations en matière de transport de marchandises manquent de continuité. A l’intérieur d’une agglomération, il n’est pas rare que les règles (circulation, livraison, stationnement) changent d’une commune à l’autre ! Pour faire avancer le débat, les auteures et avec elles la CGI formulent des recommandations. Pour fluidifier les activités logistiques, ils préconisent que « les communes s’organisent pour diffuser les informations concernant les restrictions de circulation et de stationnement », ce qui n’est souvent pas fait. La logistique, ce sont aussi des entrepôts. Or, les surfaces allouées se trouvent de plus en plus hors des villes. L’étude suggère d’affecter, tout ou partie des parkings sous-terrain parfois à moitié vides, à des fonctions logistiques. Enfin, elle émet l’idée de créer des formations à la conduite urbaine pour les chauffeurs-livreurs afin de « réduire leurs impacts environnementaux, la congestion ainsi que le nombre d’accidents en ville ».*Aix-Marseille, Biarritz, Bordeaux, Clermont-Ferrand, Grenoble, La Rochelle, Le Creusot, Lens, Lille, Lyon, Montpellier, Moûtiers, Nantes, Nice, Orléans, Paris, Rennes, Rouen, Strasbourg, Toulouse. Olivier Bitoun
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