Rénovation énergétique : relever le défi des copropriétés

Marie Laure Barriera
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50 % des copropriétaires ne connaissent pas l’étiquette énergétique de leur copropriété et 53 % n’envisagent pas d’y mener des travaux. Ces deux chiffres révélés par le sondage mené par Hellio, démontre le chemin qu’il reste à parcourir pour relever le défi de la réduction des émissions de carbone dans le Bâtiment.

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Les nouvelles réglementations, récemment mises en application, et celles qui vont arriver prochainement devraient aider à accélérer les travaux en copropriétés. Parmi les nouveaux textes, le DPE (diagnostic de performance environnementale) désormais opposable et calculé avec un double critère, l’émission de CO2 et l’efficacité énergétique depuis le 1er juillet dernier. Et bientôt, le premier janvier prochain verra l’obligation de mener un audit énergétique pour les logements F et G, puis en 2025, les logements classé E et enfin en 2034 ceux classés D.

 

23 millions de logements à rénover

Le calendrier se durcit parallèlement progressivement pour les mises en location avec une interdiction dès 2025 pour les logements classés G, puis F en 2028, et E en 2035. Au total, ce serait ainsi 23 millions de logements classés de G à D qui vont peu à peu être concernés, et le rythme des travaux devraient logiquement s’accélérer. Mais sur le terrain les outils d’accompagnement semblent encore manquer et les copropriétés apparaissent démunies au regard des chiffres de ce sondage. À la question « Connaissez-vous la rénovation globale en copropriété ? », près de trois-quarts des répondants répondent par la négative, constate Hellio, tandis que 70 % ne connaissent pas les aides à la rénovation globale, que constitue la nouvelle mouture MaPrimeRenov’ dédiée aux copropriétés.

Mais tout n’est pas négatif dans ce tableau puisque les principaux freins, celui du porte-monnaie, pour 75 % des répondants, et celui de la complexité du parcours pour l’obtention des aides, également cité, peuvent être levés par une meilleure orientation des projets. Un chiffre appuie d’ailleurs cette perspective encourageante : chez 78 % des sondés, la principale motivation pour mener des travaux de rénovation est la réduction des charges grâce à la baisse des consommations énergétique. Reste donc aux acteurs de la filière et aux pouvoirs publics à mieux s’organiser pour informer et accompagner les copropriétés, et les syndics. M.-L.. Barriera

* Enquête réalisée en ligne entre le 15 août et le 30 septembre 2021 auprès de copropriétaires, membres et responsables de conseils syndicaux répartis sur toute la France, à laquelle 300 personnes ont répondu.

 

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